Louis Gallois, ancien président du Conseil de surveillance de PSA et président de l'expérimentation "Territoires zéro chômeur", est l'invité du Grand Entretien de la matinale de France Inter.
L'ancien président du Conseil de surveillance de PSA évoque d'abord la fusion avec Fiat Chrysler : "Le but, c’est de créer un ensemble capable de faire face aux défis de l’avenir. Ces deux entreprises sont totalement complémentaires : l’une des très forte en Amérique du Nord et du Sud, l’autre très forte en Europe. Si vous associez les deux, vous avez une couverture des 2/3 du marché mondial. C’est une force tout à fait remarquable !"
"Le passage à l’électrique implique de très forts investissements, qu’il faut amortir. Et vous amortissez mieux sur 8 millions de voitures que sur 4. C’est une opération qui s’imposait dès qu’elle était possible."
Il cite un modèle de fusion qui fonctionne : "Airbus vient de la fusion d’une entreprise allemande et d’une entreprise française, les deux à égalité : et c'est la plus belle réussite industrielle européenne. Mais il faut que ce soit une vraie fusion dès le départ, pas une fusion où chacun garde son drapeau. La taille n’est pas à elle seule un atout, il faut aussi de l’agilité."
Sur les inquiétudes autour de l’emploi : "La garantie, c’est que les deux entreprises qui fusionnent vont bien. PSA était la première rentabilité mondiale en 2019, FCA la quatrième. Il n’y a pas de raison que la fusion en elle-même entraîne des baisses d’emplois. Ceci étant dit, il y a les aléas de l’industrie. Mais la garantie sur les sites est dans le contrat de mariage."
"On ira vers le tout électrique, puis vers l’hydrogène"
Comment voit-il l'avenir de l'automobile ? "Je pense qu’on ira vers le tout électrique, puis vers l’hydrogène. Mais il y a une période où il va falloir de l’hybride, parce que les gens ont besoin de quelque chose de plus souple que l’électrique. Donc on va passer par l’hybride."
"L’avenir de l’automobile n’est sûrement pas dans des survalorisations comme celle de Tesla, ça n’a aucun sens", explique Louis Gallois. "Tesla est une magnifique entreprise, peut-être même un exemple dont il faudrait fortement s’inspirer : mais sa valorisation n’a aucun sens. Tesla vaut maintenant deux à trois fois Toyota, une entreprise bien plus profitable ! Aux États-Unis, il y a un certain nombre de bulles boursières, Tesla en est une."
Sur le véto autour du rachat de Carrefour par Couche-Tard, Louis Gallois dit : "Je l’ai non seulement compris, mais plutôt approuvé. Est-ce que Carrefour a besoin de ça ? Actuellement, non. À partir de ce moment-là, les arguments de souveraineté alimentaire sont parfaitement recevables. Ces préoccupations ont montré dans la période récente qu’elles étaient partagées dans le pays."
"On peut tout à fait réindustrialiser la France"
Dans quel état est l’industrie française aujourd'hui ? "La bataille n’est pas perdue, on peut tout à fait réindustrialiser la France. La politique dite de l’offre qui a été menée depuis 2013/2014 commençait à produire ses effets. La crise pose question, l’industrie souffre mais pas plus que le reste de l’économie. C’est une bataille qu’il faut continuer à mener, mais elle est nécessaire : l’industrie c’est la recherche, le commerce extérieur, l’emploi, la résilience. Les pays qui résistent le mieux à la crise sont ceux qui ont une industrie forte."
Retrouvez tous les entretiens de 8h20 sur https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite
L'ancien président du Conseil de surveillance de PSA évoque d'abord la fusion avec Fiat Chrysler : "Le but, c’est de créer un ensemble capable de faire face aux défis de l’avenir. Ces deux entreprises sont totalement complémentaires : l’une des très forte en Amérique du Nord et du Sud, l’autre très forte en Europe. Si vous associez les deux, vous avez une couverture des 2/3 du marché mondial. C’est une force tout à fait remarquable !"
"Le passage à l’électrique implique de très forts investissements, qu’il faut amortir. Et vous amortissez mieux sur 8 millions de voitures que sur 4. C’est une opération qui s’imposait dès qu’elle était possible."
Il cite un modèle de fusion qui fonctionne : "Airbus vient de la fusion d’une entreprise allemande et d’une entreprise française, les deux à égalité : et c'est la plus belle réussite industrielle européenne. Mais il faut que ce soit une vraie fusion dès le départ, pas une fusion où chacun garde son drapeau. La taille n’est pas à elle seule un atout, il faut aussi de l’agilité."
Sur les inquiétudes autour de l’emploi : "La garantie, c’est que les deux entreprises qui fusionnent vont bien. PSA était la première rentabilité mondiale en 2019, FCA la quatrième. Il n’y a pas de raison que la fusion en elle-même entraîne des baisses d’emplois. Ceci étant dit, il y a les aléas de l’industrie. Mais la garantie sur les sites est dans le contrat de mariage."
"On ira vers le tout électrique, puis vers l’hydrogène"
Comment voit-il l'avenir de l'automobile ? "Je pense qu’on ira vers le tout électrique, puis vers l’hydrogène. Mais il y a une période où il va falloir de l’hybride, parce que les gens ont besoin de quelque chose de plus souple que l’électrique. Donc on va passer par l’hybride."
"L’avenir de l’automobile n’est sûrement pas dans des survalorisations comme celle de Tesla, ça n’a aucun sens", explique Louis Gallois. "Tesla est une magnifique entreprise, peut-être même un exemple dont il faudrait fortement s’inspirer : mais sa valorisation n’a aucun sens. Tesla vaut maintenant deux à trois fois Toyota, une entreprise bien plus profitable ! Aux États-Unis, il y a un certain nombre de bulles boursières, Tesla en est une."
Sur le véto autour du rachat de Carrefour par Couche-Tard, Louis Gallois dit : "Je l’ai non seulement compris, mais plutôt approuvé. Est-ce que Carrefour a besoin de ça ? Actuellement, non. À partir de ce moment-là, les arguments de souveraineté alimentaire sont parfaitement recevables. Ces préoccupations ont montré dans la période récente qu’elles étaient partagées dans le pays."
"On peut tout à fait réindustrialiser la France"
Dans quel état est l’industrie française aujourd'hui ? "La bataille n’est pas perdue, on peut tout à fait réindustrialiser la France. La politique dite de l’offre qui a été menée depuis 2013/2014 commençait à produire ses effets. La crise pose question, l’industrie souffre mais pas plus que le reste de l’économie. C’est une bataille qu’il faut continuer à mener, mais elle est nécessaire : l’industrie c’est la recherche, le commerce extérieur, l’emploi, la résilience. Les pays qui résistent le mieux à la crise sont ceux qui ont une industrie forte."
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