Si Emmanuel Macron n’a pas encore officiellement déclaré sa candidature à l'élection présidentielle de 2022, la République en marche s'est retrouvée ce week-end pour son grand raout de rentrée dans la préfecture du Vaucluse, avec la présidentielle en ligne de mire. A six mois de la présidentielle, les signaux sont plutôt au vert pour le camp macroniste : des sondages stables qui placent le président sortant en tête des intentions de vote, une opposition morcelée et divisée…
Alors ce week-end, les soutiens d’Emmanuel Macron avaient le sourire aux lèvres et un slogan en tête, affiché en grand, sur les écrans du parc des expositions d'Avignon : « Cinq ans de plus ». Quand, à la tribune, membres du gouvernement et responsables d'En marche se sont succédé pour mettre en garde ceux qui voudraient enjamber cette élection. « ll ne faut pas chômer les fêtes avant qu'elles soient venues. Je vous le dis, le sujet qui doit nous préoccuper, c'est la réélection du président », a exhorté le patron des députés LREM, Christophe Castaner. « Ne nous laissons pas anesthésier ! » a également prévenu le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand.
Mais comment faire campagne sans programme et sans candidat déclaré ? Pour l’heure, les militants et l'état-major de LREM se mettent en ordre de marche pour défendre le bilan du quinquennat, alors que la bataille du pouvoir d’achat est lancée dans la campagne et que les organisations syndicales appellent à une journée de grève et de manifestations le 5 octobre prochain. D’autre part, la future organisation de campagne était également dans toutes les têtes : la « maison commune » censée regrouper LREM et le MoDem, est toujours en construction et ses contours demeurent encore flous. Un congrès fondateur devrait être organisé d’ici la fin de l’année.
La fin de l’année, c’est aussi le moment où le nom du candidat investi par Les Républicains devrait être connu. L'option d'un congrès organisé le 4 décembre prochain et ouvert aux seuls adhérents LR, plutôt qu'une primaire, a finalement été retenue. Reste que ce choix ne fait pas l’unanimité. Au sein du parti, certaines voix s'élèvent pour alerter sur la stratégie mise en place et le calendrier électoral jugé trop tardif. D’autant que si Valérie Pécresse, Michel Barnier, Éric Ciotti et Philippe Juvin ont annoncé leur participation à ce congrès, Xavier Bertrand, lui, souhaite que seul son nom soit soumis au vote des militants. Les adhérents LR « ont écarté la primaire, ce n'est pas pour en refaire une sous une forme déguisée » et « le 4 décembre, c'est très tard pour se mettre d'accord, pour s'entendre, pour se parler », a-t-il regretté. Pour éviter un congrès « d'affrontement », le président des Hauts-de-France, qui insiste sur son avance sur ses concurrents à droite dans les sondages, souhaite désormais accélérer le calendrier et propose aux autres prétendants de droite de les rencontrer « très rapidement, avant le 13 octobre », soit la date limite pour le dépôt des candidatures. « Il n'avait qu'à le dire aux instances des Républicains », lui a répondu ce lundi sur France Inter Valérie Pécresse. « Aujourd'hui il y a des règles, il faut les respecter », a-t-elle expliqué soulignant toutefois que « l'accélération du calendrier ne lui fait pas plus peur que la démocratie. » « La règle du jeu est fixée, on ne va pas la changer », a de son côté lancé sur SudRadio Michel Barnier (LR) selon qui « il faut respecter les militants LR ».
En désaccord sur le calendrier, les membres de LR apparaissent également divisés sur la stratégie à adopter face à Eric Zemmour. Le polémiste d’extrême droite - qui multiplie depuis la rentrée les offensives pour déstabiliser les Républicains et le Rassemblement national - serait désormais crédité de 15 % des intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle de 2022 et arriverait troisième derrière Emmanuel Macron (24 %) et Marine Le Pen (16 %), selon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd'hui en France, publié vendredi 1er octobre. Le polémiste bénéficierait des transferts de vote venant de la droite et de l'extrême droite. Une galaxie de soutiens qui comporte des anciens cadres et des militants du parti d’extrême droite, déçus par les mauvais scores électoraux et en rupture de ban avec les orientations de Marine Le Pen.
Invités :
Pascal PERRINEAU - Politologue - Professeur des universités à Sciences Po et auteur de Le populisme
Soazig QUEMENER - Rédactrice en chef du service politique - Marianne
Isabelle FICEK - Journaliste politique – Les Echos
Jérôme FOURQUET - Directeur du département Opinion - Institut de sondages IFOP et auteur de « La France sous nos yeux »
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Alors ce week-end, les soutiens d’Emmanuel Macron avaient le sourire aux lèvres et un slogan en tête, affiché en grand, sur les écrans du parc des expositions d'Avignon : « Cinq ans de plus ». Quand, à la tribune, membres du gouvernement et responsables d'En marche se sont succédé pour mettre en garde ceux qui voudraient enjamber cette élection. « ll ne faut pas chômer les fêtes avant qu'elles soient venues. Je vous le dis, le sujet qui doit nous préoccuper, c'est la réélection du président », a exhorté le patron des députés LREM, Christophe Castaner. « Ne nous laissons pas anesthésier ! » a également prévenu le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand.
Mais comment faire campagne sans programme et sans candidat déclaré ? Pour l’heure, les militants et l'état-major de LREM se mettent en ordre de marche pour défendre le bilan du quinquennat, alors que la bataille du pouvoir d’achat est lancée dans la campagne et que les organisations syndicales appellent à une journée de grève et de manifestations le 5 octobre prochain. D’autre part, la future organisation de campagne était également dans toutes les têtes : la « maison commune » censée regrouper LREM et le MoDem, est toujours en construction et ses contours demeurent encore flous. Un congrès fondateur devrait être organisé d’ici la fin de l’année.
La fin de l’année, c’est aussi le moment où le nom du candidat investi par Les Républicains devrait être connu. L'option d'un congrès organisé le 4 décembre prochain et ouvert aux seuls adhérents LR, plutôt qu'une primaire, a finalement été retenue. Reste que ce choix ne fait pas l’unanimité. Au sein du parti, certaines voix s'élèvent pour alerter sur la stratégie mise en place et le calendrier électoral jugé trop tardif. D’autant que si Valérie Pécresse, Michel Barnier, Éric Ciotti et Philippe Juvin ont annoncé leur participation à ce congrès, Xavier Bertrand, lui, souhaite que seul son nom soit soumis au vote des militants. Les adhérents LR « ont écarté la primaire, ce n'est pas pour en refaire une sous une forme déguisée » et « le 4 décembre, c'est très tard pour se mettre d'accord, pour s'entendre, pour se parler », a-t-il regretté. Pour éviter un congrès « d'affrontement », le président des Hauts-de-France, qui insiste sur son avance sur ses concurrents à droite dans les sondages, souhaite désormais accélérer le calendrier et propose aux autres prétendants de droite de les rencontrer « très rapidement, avant le 13 octobre », soit la date limite pour le dépôt des candidatures. « Il n'avait qu'à le dire aux instances des Républicains », lui a répondu ce lundi sur France Inter Valérie Pécresse. « Aujourd'hui il y a des règles, il faut les respecter », a-t-elle expliqué soulignant toutefois que « l'accélération du calendrier ne lui fait pas plus peur que la démocratie. » « La règle du jeu est fixée, on ne va pas la changer », a de son côté lancé sur SudRadio Michel Barnier (LR) selon qui « il faut respecter les militants LR ».
En désaccord sur le calendrier, les membres de LR apparaissent également divisés sur la stratégie à adopter face à Eric Zemmour. Le polémiste d’extrême droite - qui multiplie depuis la rentrée les offensives pour déstabiliser les Républicains et le Rassemblement national - serait désormais crédité de 15 % des intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle de 2022 et arriverait troisième derrière Emmanuel Macron (24 %) et Marine Le Pen (16 %), selon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd'hui en France, publié vendredi 1er octobre. Le polémiste bénéficierait des transferts de vote venant de la droite et de l'extrême droite. Une galaxie de soutiens qui comporte des anciens cadres et des militants du parti d’extrême droite, déçus par les mauvais scores électoraux et en rupture de ban avec les orientations de Marine Le Pen.
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Pascal PERRINEAU - Politologue - Professeur des universités à Sciences Po et auteur de Le populisme
Soazig QUEMENER - Rédactrice en chef du service politique - Marianne
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