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Depuis le début du confinement, les établissements bancaires affichent leur souhait d'aider les entreprises à traverser la crise du coronavirus. Au dernier décompte, les banques avaient accordé aux professionnels, 96.000 reports de crédits pour 14 milliards d'euros. Pourtant, malgré ces chiffres impressionnants, certains entrepreneurs attendent désespérément une réponse favorable à leur demande de report. Avoir un conseiller en ligne est impensable et les délais de réponses par mail sont longs. Cette perte de temps considérable, fait courir beaucoup de risques à certaines activités.
Nous nous sommes d’abord rendus à Oupeye dans une petite entreprise très récente. Dans ce garage depuis février dernier, on dépanne, on entretient ou on revend des voitures d'occasion. René Delmotte y a mis toutes ses économies. Mais le 18 mars dernier, le confinement lui impose de fermer. Son atelier se vide, tout comme son compte en banque. "Je m’attendais à ce qu’on gèle mes crédits investissements et à tout le moins, les intérêts négatifs. Mais malgré ce qu’on nous a promis, rien n’a été fait et tout a été prélevé ".
René a un crédit d'investissement pour des voitures de remplacement et un autre pour une dépanneuse, ce qui lui fait un total de 1.300 euros à rembourser chaque mois.
Quand il a fait sa demande de report des remboursements, son conseiller ne lui a fourni qu’une réponse très évasive : "…La banque travaille à trouver une solution pour aider les indépendants mais au moment où je vous réponds, nous n'avons pas encore reçu d'instructions, qui ne sauraient tarder à arriver...".
Quatre semaines après cet échange, rien n’a vraiment évolué. "Le souci lorsqu’on converse par mail, c’est qu’on doit toujours attendre une dizaine de jours pour lire qu’il leur manque des documents ou des renseignements. Et lorsqu’on leur fournit une réponse, on attend à nouveau longtemps et ainsi de suite. Finalement je me demande si on ne va pas finir par nous dire qu’on n’a plus besoin d’aide car le confinement sera terminé ".
Le cas de René est loin d’être unique. Selon un récent sondage, deux indépendants sur trois s'attendent à des problèmes de liquidités dans les prochaines semaines. La directrice du service d’études de l’Union des Classes Moyennes, Clarisse Ramakers, explique qu’"Il est très compliqué actuellement pour les entrepreneurs d’expliquer comment ils vont sortir de la crise et faire face à leurs engagements car il n’est pas question de nettoyer des ardoises; les entrepreneurs devront payer ce qu’ils doivent aux banques ".
Isabelle Cohart est propriétaire d'un bar à bières renommé à Charleroi. Pour elle, les choses ont clairement traîné entre les coups de fil sans réponse et les mails. " ...Entre-temps, une domiciliation a été extraite de mon compte, ce qui ne m’arrangeait pas vraiment. Ensuite la banque m’a proposé de reporter de six mois, mon crédit d’investissement pour mon établissement ". Isabelle ne devra donc payer que les intérêts de son crédit jusqu'en octobre prochain.
Cette bulle d'oxygène est la bienvenue mais elle suppose qu’elle lui a été octroyée parce que son commerce fait courir peu de risques aux établissements bancaires. "Je suis ici depuis 30 ans. Je pense que c’est plus facile pour eux que de venir en aide à quelqu’un qui débute ".
Du côté des banques, on annonce déjà 96.000 reports de crédits aux entreprises pour plus de 14 milliards d'euros. Mais il semble clair qu’elles ne pourront pas sauver tout le monde. Pour Rodolphe de Pierpont, le porte-paroles de Febelfin, la Fédération des Institutions financières belge, "Il y aura probablement de la casse et particulièrement pour les entreprises qui étaient déjà en difficultés avant la crise ".
Pour l'instant, le gel des faillites causées par cette crise, court jusqu'au 17 mai. Mais après cette date, les banques ne manqueront pas de présenter l'ardoise. On saura alors quelles sont les premières victimes économiques du confinement.
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Depuis le début du confinement, les établissements bancaires affichent leur souhait d'aider les entreprises à traverser la crise du coronavirus. Au dernier décompte, les banques avaient accordé aux professionnels, 96.000 reports de crédits pour 14 milliards d'euros. Pourtant, malgré ces chiffres impressionnants, certains entrepreneurs attendent désespérément une réponse favorable à leur demande de report. Avoir un conseiller en ligne est impensable et les délais de réponses par mail sont longs. Cette perte de temps considérable, fait courir beaucoup de risques à certaines activités.
Nous nous sommes d’abord rendus à Oupeye dans une petite entreprise très récente. Dans ce garage depuis février dernier, on dépanne, on entretient ou on revend des voitures d'occasion. René Delmotte y a mis toutes ses économies. Mais le 18 mars dern
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Depuis le début du confinement, les établissements bancaires affichent leur souhait d'aider les entreprises à traverser la crise du coronavirus. Au dernier décompte, les banques avaient accordé aux professionnels, 96.000 reports de crédits pour 14 milliards d'euros. Pourtant, malgré ces chiffres impressionnants, certains entrepreneurs attendent désespérément une réponse favorable à leur demande de report. Avoir un conseiller en ligne est impensable et les délais de réponses par mail sont longs. Cette perte de temps considérable, fait courir beaucoup de risques à certaines activités.
Nous nous sommes d’abord rendus à Oupeye dans une petite entreprise très récente. Dans ce garage depuis février dernier, on dépanne, on entretient ou on revend des voitures d'occasion. René Delmotte y a mis toutes ses économies. Mais le 18 mars dernier, le confinement lui impose de fermer. Son atelier se vide, tout comme son compte en banque. "Je m’attendais à ce qu’on gèle mes crédits investissements et à tout le moins, les intérêts négatifs. Mais malgré ce qu’on nous a promis, rien n’a été fait et tout a été prélevé ".
René a un crédit d'investissement pour des voitures de remplacement et un autre pour une dépanneuse, ce qui lui fait un total de 1.300 euros à rembourser chaque mois.
Quand il a fait sa demande de report des remboursements, son conseiller ne lui a fourni qu’une réponse très évasive : "…La banque travaille à trouver une solution pour aider les indépendants mais au moment où je vous réponds, nous n'avons pas encore reçu d'instructions, qui ne sauraient tarder à arriver...".
Quatre semaines après cet échange, rien n’a vraiment évolué. "Le souci lorsqu’on converse par mail, c’est qu’on doit toujours attendre une dizaine de jours pour lire qu’il leur manque des documents ou des renseignements. Et lorsqu’on leur fournit une réponse, on attend à nouveau longtemps et ainsi de suite. Finalement je me demande si on ne va pas finir par nous dire qu’on n’a plus besoin d’aide car le confinement sera terminé ".
Le cas de René est loin d’être unique. Selon un récent sondage, deux indépendants sur trois s'attendent à des problèmes de liquidités dans les prochaines semaines. La directrice du service d’études de l’Union des Classes Moyennes, Clarisse Ramakers, explique qu’"Il est très compliqué actuellement pour les entrepreneurs d’expliquer comment ils vont sortir de la crise et faire face à leurs engagements car il n’est pas question de nettoyer des ardoises; les entrepreneurs devront payer ce qu’ils doivent aux banques ".
Isabelle Cohart est propriétaire d'un bar à bières renommé à Charleroi. Pour elle, les choses ont clairement traîné entre les coups de fil sans réponse et les mails. " ...Entre-temps, une domiciliation a été extraite de mon compte, ce qui ne m’arrangeait pas vraiment. Ensuite la banque m’a proposé de reporter de six mois, mon crédit d’investissement pour mon établissement ". Isabelle ne devra donc payer que les intérêts de son crédit jusqu'en octobre prochain.
Cette bulle d'oxygène est la bienvenue mais elle suppose qu’elle lui a été octroyée parce que son commerce fait courir peu de risques aux établissements bancaires. "Je suis ici depuis 30 ans. Je pense que c’est plus facile pour eux que de venir en aide à quelqu’un qui débute ".
Du côté des banques, on annonce déjà 96.000 reports de crédits aux entreprises pour plus de 14 milliards d'euros. Mais il semble clair qu’elles ne pourront pas sauver tout le monde. Pour Rodolphe de Pierpont, le porte-paroles de Febelfin, la Fédération des Institutions financières belge, "Il y aura probablement de la casse et particulièrement pour les entreprises qui étaient déjà en difficultés avant la crise ".
Pour l'instant, le gel des faillites causées par cette crise, court jusqu'au 17 mai. Mais après cette date, les banques ne manqueront pas de présenter l'ardoise. On saura alors quelles sont les premières victimes économiques du confinement.
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Depuis le début du confinement, les établissements bancaires affichent leur souhait d'aider les entreprises à traverser la crise du coronavirus. Au dernier décompte, les banques avaient accordé aux professionnels, 96.000 reports de crédits pour 14 milliards d'euros. Pourtant, malgré ces chiffres impressionnants, certains entrepreneurs attendent désespérément une réponse favorable à leur demande de report. Avoir un conseiller en ligne est impensable et les délais de réponses par mail sont longs. Cette perte de temps considérable, fait courir beaucoup de risques à certaines activités.
Nous nous sommes d’abord rendus à Oupeye dans une petite entreprise très récente. Dans ce garage depuis février dernier, on dépanne, on entretient ou on revend des voitures d'occasion. René Delmotte y a mis toutes ses économies. Mais le 18 mars dern
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