Bonjour à tous et bienvenue dans le ZD Tech, le podcast quotidien de la rédaction de ZDNet. Je m’appelle Guillaume Serries et aujourd’hui, je vous explique comment la Chine a tué le cloud d'Alibaba.
Pendant des années, Alibaba a voulu devenir l'Amazon de la Chine. Et puis tout c'est arrêté, et sa filiale de cloud computing, Alibaba Cloud, accuse le coup. Et je vais vous expliquer pourquoi.
Les dirigeants d'Alibaba ne l'ont jamais caché, en matière de cloud computing, leur stratégie consistait à suivre celle d'Amazon. Dans le détail, cela consistait à utiliser les ressources infomatiques de leurs sites de e-commerce pour les proposer à des clients.
Exactement ce qu'Amazon fait avec Amazon Web Services, AWS pour les intimes. Avec un énorme succès.
Amazon Web Services dégage désormais tellement de cash que la filiale peut même limiter les pertes de l'activité de commerce électronique, et financer de nouvelles initiatives.
Vous ne me croyez pas ? Au quatrième trimestre 2021, AWS a représenté plus de 100 % du bénéfice d'exploitation de l'entreprise.
Et Alibaba Cloud lui aussi était très bien parti. Porté par un groupe dont la valorisation boursière a atteint plus de 850 milliards de dollars en 2020, ses commerciaux attaquaient même le marché français.
Alibaba Cloud était alors qualifié de "pilier stratégiques" de la société. Le PDG d'Alibaba déclarait même que cette activité pourrait devenir "l'activité principale" de la société.
Mais ces derniers mois la foudre s'est abattue sur Alibaba et sur Alibaba Cloud.
Et la foudre à un nom : le gouvernement chinois.
Pourtant l'entreprise avait un excellent paratonnerre en la personne du très médiatique Jack Ma, le confondateur d'Alibaba.
C'est lui qui pris d'un excès d'hubris en 2020 a eu l'insolence de critiquer les régulateurs locaux.
Rapidement, le gouvernement a annulé le projet d'introduction en bourse de la filiale financière d'Alibaba, puis infligé une énorme amende, d'un montant de 2,3 milliards d'euros à l'entreprise.
Et Aliyun, le nom d'Alibaba Cloud en Chine, a également été emporté par la tempête.
L'entreprise se retrouve avec un concurrent de taille : le gouvernement chinois. Ce dernier finance désormais à hauteur de 1 400 milliards de dollars une infratructure de cloud pour les banques, les usines et les institutions publiques. Et exclu Alibab Cloud de ses partenaires.
Effrayé, Tik Tok, un des clients majeur de l'entreprise, c'est lui aussi fait la malle.
Depuis bien sûr, la croissance d'Alibaba Cloud béguaye en Chine. Surtout que ses concurrents nationaux Huawei et China Telecom, qui entretiennent eux de très bonnes relations avec le gouvernement, profitent de la manne de l'Etat chinois.
Bilan, sur le segment du IaaS, la part de marché d'Aliyun a diminué 9% en 3 ans, tout en restant leader. Et Huawei a doublé sa part de marché sur la même période.
Pour enfoncer l'ultime clou dans le cercueil, en décembre dernier, le puissant ministère chinois de l'industrie et des technologies de l'information a réprimandé Alibaba Cloud pour ne pas avoir signalé une faille logicielle en temps voulu. Et a suspendu sa coopération avec l'entreprise pendant 6 mois.
Les dirigeants d'Alibaba ont eux déjà un plan B. L'année dernière, ils ont essayé de se séparer de l'activité "cloud" avec une valorisation potentielle de plus de 100 milliards de dollars. Sans succès pour l'instant.
Pendant des années, Alibaba a voulu devenir l'Amazon de la Chine. Et puis tout c'est arrêté, et sa filiale de cloud computing, Alibaba Cloud, accuse le coup. Et je vais vous expliquer pourquoi.
Les dirigeants d'Alibaba ne l'ont jamais caché, en matière de cloud computing, leur stratégie consistait à suivre celle d'Amazon. Dans le détail, cela consistait à utiliser les ressources infomatiques de leurs sites de e-commerce pour les proposer à des clients.
Exactement ce qu'Amazon fait avec Amazon Web Services, AWS pour les intimes. Avec un énorme succès.
Amazon Web Services dégage désormais tellement de cash que la filiale peut même limiter les pertes de l'activité de commerce électronique, et financer de nouvelles initiatives.
Vous ne me croyez pas ? Au quatrième trimestre 2021, AWS a représenté plus de 100 % du bénéfice d'exploitation de l'entreprise.
Et Alibaba Cloud lui aussi était très bien parti. Porté par un groupe dont la valorisation boursière a atteint plus de 850 milliards de dollars en 2020, ses commerciaux attaquaient même le marché français.
Alibaba Cloud était alors qualifié de "pilier stratégiques" de la société. Le PDG d'Alibaba déclarait même que cette activité pourrait devenir "l'activité principale" de la société.
Mais ces derniers mois la foudre s'est abattue sur Alibaba et sur Alibaba Cloud.
Et la foudre à un nom : le gouvernement chinois.
Pourtant l'entreprise avait un excellent paratonnerre en la personne du très médiatique Jack Ma, le confondateur d'Alibaba.
C'est lui qui pris d'un excès d'hubris en 2020 a eu l'insolence de critiquer les régulateurs locaux.
Rapidement, le gouvernement a annulé le projet d'introduction en bourse de la filiale financière d'Alibaba, puis infligé une énorme amende, d'un montant de 2,3 milliards d'euros à l'entreprise.
Et Aliyun, le nom d'Alibaba Cloud en Chine, a également été emporté par la tempête.
L'entreprise se retrouve avec un concurrent de taille : le gouvernement chinois. Ce dernier finance désormais à hauteur de 1 400 milliards de dollars une infratructure de cloud pour les banques, les usines et les institutions publiques. Et exclu Alibab Cloud de ses partenaires.
Effrayé, Tik Tok, un des clients majeur de l'entreprise, c'est lui aussi fait la malle.
Depuis bien sûr, la croissance d'Alibaba Cloud béguaye en Chine. Surtout que ses concurrents nationaux Huawei et China Telecom, qui entretiennent eux de très bonnes relations avec le gouvernement, profitent de la manne de l'Etat chinois.
Bilan, sur le segment du IaaS, la part de marché d'Aliyun a diminué 9% en 3 ans, tout en restant leader. Et Huawei a doublé sa part de marché sur la même période.
Pour enfoncer l'ultime clou dans le cercueil, en décembre dernier, le puissant ministère chinois de l'industrie et des technologies de l'information a réprimandé Alibaba Cloud pour ne pas avoir signalé une faille logicielle en temps voulu. Et a suspendu sa coopération avec l'entreprise pendant 6 mois.
Les dirigeants d'Alibaba ont eux déjà un plan B. L'année dernière, ils ont essayé de se séparer de l'activité "cloud" avec une valorisation potentielle de plus de 100 milliards de dollars. Sans succès pour l'instant.
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