23 juillet, Mafia island, ne vous laissez pas abuser par le nom ! « Mafia » n’a pas la définition que nous lui connaissons, le mot serait une dérive du swahili mahali pa afya signifiant lieu d’habitation sain. Comme Kilwa Kisiwani, l’île constituait à l’époque une étape pour les navires arabes, perces et swahilies. De nos jours, une grande partie de ses côtes sont devenues parc marin pour protéger les écosystèmes tropicaux.
Atteindre la notoire depuis notre domicile mouvant s’avère quelque peu acrobatique si l’on veut y débarquer à n’importe quel moment de la journée car l’estran s’étend très loin de la côte. Le seul moyen que nous trouvons est d’apponter notre annexe au bout de l’immense ponton du port commercial et d’escalader les deux mètres de sa hauteur en usant des pneus préinstallés servant de pare-battages ! De simples incursions, nos grimpettes donnent un côté téméraire à nos sorties que l’on veut quotidiennes. La première journée nous amène donc à repérer notre environnement le plus proche qui se trouve être le port commercial, et quel port !
Les moussons, ici, ralentiraient-elle la révolution terrestre ? Le vent nous aurait-il téléporté dans le temps ? Nous aimons nous abandonner à cette idée et nous laissons complètement envouter dans le théâtre mobile de cette immobile éternité ! Dans cet indicible paysage, nous nous imprégnions des légendes et des mythes marins, de Sinbad et Marco Polo…
La voix du muezzin résonne dans le petit matin blême. Les coques en bois des boutres sont posées à même le sable, la mer s’est retirée le temps de quelques heures et les dockers avec la seule force de leurs bras déchargent et chargent les tonnes de ballots ordonnancés à la vente. Plus loin, un attroupement se crée, des pêcheurs viennent de rentrer. Une criée est improvisée. Les femmes vêtues de tissus colorés, une bassine sur la tête, attendent… Elles patientent pour récupérer le poisson… Certaines, assises sur la plage, sont déjà à l’écaillage, et d’autres sous quelques cases amalgamées de tôles et de bribes de planches, à la friture des futurs repas. Malgré ces présences féminines, le milieu est plutôt masculin et dans cet affairement intense, les voix ont vite fait de monter. Par moment, l’ambiance agitée pourrait rendre mal à l’aise la Jacouille que je suis et faire fuir des baroudeuses solitaires mais le grouillement de ce tohu-bohu est d’ordinaire ! Les cargaisons se pressent, les matelots embarquent et déjà proche de l’horizon, les singulières voiles de ces embarcations d’un autre temps s’éloignent…
Trouvant certainement notre varappe de la veille un peu trop simple, nous avons la bonne idée d’ajouter un peu de difficulté à notre sport journalier, la charge de nos deux vélos ! L’exercice n’est pas simple mais nous sommes gentiment aidés par de serviables Mafia men et non mafiosos comme le nom de l’île pourrait le faire supposer ! Nous nous sommes fixés de traverser la belle d’Ouest en Est, quatorze kilomètres. En vélo, la distance est relativement simple même sans ma batterie et par vent de face ! Faut dire que la route goudronnée ne présente aucune difficulté particulière, sans réel cachet, elle en est même un choya monotone, mais la voix est censée nous mener au parc marin de la baie de Chole. Nous y allons plus pour nous divertir avec nos vélos et par curiosité que pour faire une bronzette sur la plage, car à vrai dire dès que le « label » stipule « attraction touristique », nous sommes toujours un peu sur nos gardes ! Vous allez peut-être penser que nous sommes dédaigneux, ce n’est pas le cas, cette réticence envers les lieux sous projecteurs des professionnels du voyage n’est pas arrivée toute seule ! Avec les années, nous avons pu constater que rares sont les pôles d’intérêts naturels spécialement aménagés dans le but de recevoir des touristes qui nous ont subjugué ! Je m’explique, à la base, ce n’est pas que les sites en question ne sont pas dignes d’attentions, c’est simplement que l’exploitation intensive de ces destinations, en font souvent des parcs « attrape-couillons ». Attention, loin de moi l’idée d’incriminer ces axes, ils sont pour chaque pays sources de revenus et d’activités économiques et ont forcément été choisis pour leurs beautés mais malheureusement l’afflux de visiteurs fait souvent perdre le côté unique de ces lieux et bien fréquemment des tarifs prohibitifs y sont pratiqués afin de profiter des touristes de manière excessive !
Notre analyse ....
Atteindre la notoire depuis notre domicile mouvant s’avère quelque peu acrobatique si l’on veut y débarquer à n’importe quel moment de la journée car l’estran s’étend très loin de la côte. Le seul moyen que nous trouvons est d’apponter notre annexe au bout de l’immense ponton du port commercial et d’escalader les deux mètres de sa hauteur en usant des pneus préinstallés servant de pare-battages ! De simples incursions, nos grimpettes donnent un côté téméraire à nos sorties que l’on veut quotidiennes. La première journée nous amène donc à repérer notre environnement le plus proche qui se trouve être le port commercial, et quel port !
Les moussons, ici, ralentiraient-elle la révolution terrestre ? Le vent nous aurait-il téléporté dans le temps ? Nous aimons nous abandonner à cette idée et nous laissons complètement envouter dans le théâtre mobile de cette immobile éternité ! Dans cet indicible paysage, nous nous imprégnions des légendes et des mythes marins, de Sinbad et Marco Polo…
La voix du muezzin résonne dans le petit matin blême. Les coques en bois des boutres sont posées à même le sable, la mer s’est retirée le temps de quelques heures et les dockers avec la seule force de leurs bras déchargent et chargent les tonnes de ballots ordonnancés à la vente. Plus loin, un attroupement se crée, des pêcheurs viennent de rentrer. Une criée est improvisée. Les femmes vêtues de tissus colorés, une bassine sur la tête, attendent… Elles patientent pour récupérer le poisson… Certaines, assises sur la plage, sont déjà à l’écaillage, et d’autres sous quelques cases amalgamées de tôles et de bribes de planches, à la friture des futurs repas. Malgré ces présences féminines, le milieu est plutôt masculin et dans cet affairement intense, les voix ont vite fait de monter. Par moment, l’ambiance agitée pourrait rendre mal à l’aise la Jacouille que je suis et faire fuir des baroudeuses solitaires mais le grouillement de ce tohu-bohu est d’ordinaire ! Les cargaisons se pressent, les matelots embarquent et déjà proche de l’horizon, les singulières voiles de ces embarcations d’un autre temps s’éloignent…
Trouvant certainement notre varappe de la veille un peu trop simple, nous avons la bonne idée d’ajouter un peu de difficulté à notre sport journalier, la charge de nos deux vélos ! L’exercice n’est pas simple mais nous sommes gentiment aidés par de serviables Mafia men et non mafiosos comme le nom de l’île pourrait le faire supposer ! Nous nous sommes fixés de traverser la belle d’Ouest en Est, quatorze kilomètres. En vélo, la distance est relativement simple même sans ma batterie et par vent de face ! Faut dire que la route goudronnée ne présente aucune difficulté particulière, sans réel cachet, elle en est même un choya monotone, mais la voix est censée nous mener au parc marin de la baie de Chole. Nous y allons plus pour nous divertir avec nos vélos et par curiosité que pour faire une bronzette sur la plage, car à vrai dire dès que le « label » stipule « attraction touristique », nous sommes toujours un peu sur nos gardes ! Vous allez peut-être penser que nous sommes dédaigneux, ce n’est pas le cas, cette réticence envers les lieux sous projecteurs des professionnels du voyage n’est pas arrivée toute seule ! Avec les années, nous avons pu constater que rares sont les pôles d’intérêts naturels spécialement aménagés dans le but de recevoir des touristes qui nous ont subjugué ! Je m’explique, à la base, ce n’est pas que les sites en question ne sont pas dignes d’attentions, c’est simplement que l’exploitation intensive de ces destinations, en font souvent des parcs « attrape-couillons ». Attention, loin de moi l’idée d’incriminer ces axes, ils sont pour chaque pays sources de revenus et d’activités économiques et ont forcément été choisis pour leurs beautés mais malheureusement l’afflux de visiteurs fait souvent perdre le côté unique de ces lieux et bien fréquemment des tarifs prohibitifs y sont pratiqués afin de profiter des touristes de manière excessive !
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