Droit international, exilés, proposition de loi pour une sécurité globale... Alors qu'Amnesty international lance sa campagne « 10 jours pour signer » pour défendre 11 personnes dont les droits sont bafoués, Cécile Coudriou, présidente pour la France, est l'invitée de la Midinale.
https://www.amnesty.fr/10-jours-pour-signer
http://www.regards.fr
Sur le rôle de la France à l’étranger en matière de droits humains
« Notre première vocation c’est d’appeler les gens à une solidarité internationale et les Etats à faire preuve de solidarité. »
« On devrait pouvoir s’honorer de la politique extérieure de la France, dans l’idéal. »
« On espère qu’Emmanuel Macron fera pression de manière vigoureuse sur le président Egyptien lors de son passage à Paris. »
« La politique d’Emmanuel Macron n’est pas toujours très claire : dans certains cas, il va élever la voix. Dans d’autres, il y a soudainement une incohérence où le président français va se cacher derrière le refus d’ingérence. »
Sur le rôle de l’Union européenne en matière de droits humains
« L’Union européenne n’est pas capable de se mettre d’accord sur une politique migratoire commune davantage respectueuse des droits humains. »
« Aujourd’hui, des personnes qui cherchent à aider des migrants se retrouvent devant les tribunaux avec des peines extrêmement lourdes. »
« Nous condamnons la criminalisation de l’aide aux migrants. »
« Il y a désunion européenne en matière migratoire. »
« Les accords migratoires européens ne sont pas respectés. »
« On ne remet pas suffisamment en cause le principe de Dublin et ce sont les mêmes pays qui gèrent seul l’accueil des migrants. »
« Il y a un manque de solidarité à l’intérieur de l’Union européenne. »
Sur les droits humains en France
« On ne peut pas espérer avoir une voix crédible et entendue à l’international si on n’est pas exemplaire dans son propre pays. »
« Il y a depuis très longtemps des manquements, un irrespect du droit international en France. »
« Les migrants ont des droits et les images de la place de la République, les violences physiques, les insultes, les coups, la destruction des tentes, participent d’une forme d’inhumanité, de la déshumanisation de ces personnes et cette situation est de plus en plus préoccupante en France. »
« Tout cela est une question de politique migratoire dont Emmanuel Macron est responsable. »
« On parle de chaine de responsabilité. Le préfet de Paris est couvert par une politique ministérielle que nous on considère comme désastreuse. »
« Il n’est pas normal aujourd’hui que, quand on se mobilise, on ait peur de la façon dont on va être traité dans une manifestation, en France, en 2020. »
Sur la proposition de loi « pour une sécurité globale »
« On a analysé la proposition de loi par le prisme des droits humains - on ne s’est donc pas intéressé à l’ensemble des articles mais trois sont clairement problématiques. »
« La focalisation sur l’article 24 peut faire un écran de fumée pour cacher l’article 21 et l’article 22 qui ont des implications très graves sur le respect de la vie privée avec un usage beaucoup plus généralisé des caméras piétons sur les policiers mais en laissant leur usage à leur discrétion, c’est-à-dire qu’ils peuvent l’activer et désactiver quand ils veulent. Ce n’est pas avec cela qu’on va lutter contre l’impunité en matière de violences policières. Et c’est encore pire avec les drones : l’encadrement n’est absolument pas suffisant au regard du droit international : on va pouvoir surveiller tout l’espace public, y compris des halls d’immeuble, la rue etc dès lors que l’on considère qu’il peut y avoir trouble à l’ordre public. »
« L’article 24 est très mal écrit (et peut donner lieu à toutes sortes d’interprétations problématiques); il est non nécessaire puisque d’autres dispositions dans le droit pénal permettent déjà de protéger des personnes lorsqu’elles seraient victimes d’incitation à la haine ou d’actes criminels ; et il n’est pas proportionné car les dispositions sont extrêmement générales : elles touchent l’ensemble des citoyens. »
Sur le positionnement d’Amnesty International en France
« Ce qui est assez paradoxal, c’est qu’alors que nous avons une constance dans nos recommandations et nos positions dans la mesure où nous nous situons dans la perspective du droit international, la perception change quand on est sur la France. »
« On est perçu comme gauchistes parce que l’on critique telle ou telle politique alors que le combat pour les trois humains est politique bien sûr, parce que l’on intervient sur des politiques décidées par des gouvernements mais c’est apolitique dans le sens où nous sommes non-partisans. »
« Pour nous, le fait de défendre les migrants, de se battre contre les discriminations à l’encontre des musulmans, des personnes LGBT ou des personnes qui ont des handicaps, ça n’a rien à voir avec la politique mais tout à voir avec le droit international, le respect des droits humains et les valeurs universelles. »
La suite sur www.regards.fr
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Sur le rôle de la France à l’étranger en matière de droits humains
« Notre première vocation c’est d’appeler les gens à une solidarité internationale et les Etats à faire preuve de solidarité. »
« On devrait pouvoir s’honorer de la politique extérieure de la France, dans l’idéal. »
« On espère qu’Emmanuel Macron fera pression de manière vigoureuse sur le président Egyptien lors de son passage à Paris. »
« La politique d’Emmanuel Macron n’est pas toujours très claire : dans certains cas, il va élever la voix. Dans d’autres, il y a soudainement une incohérence où le président français va se cacher derrière le refus d’ingérence. »
Sur le rôle de l’Union européenne en matière de droits humains
« L’Union européenne n’est pas capable de se mettre d’accord sur une politique migratoire commune davantage respectueuse des droits humains. »
« Aujourd’hui, des personnes qui cherchent à aider des migrants se retrouvent devant les tribunaux avec des peines extrêmement lourdes. »
« Nous condamnons la criminalisation de l’aide aux migrants. »
« Il y a désunion européenne en matière migratoire. »
« Les accords migratoires européens ne sont pas respectés. »
« On ne remet pas suffisamment en cause le principe de Dublin et ce sont les mêmes pays qui gèrent seul l’accueil des migrants. »
« Il y a un manque de solidarité à l’intérieur de l’Union européenne. »
Sur les droits humains en France
« On ne peut pas espérer avoir une voix crédible et entendue à l’international si on n’est pas exemplaire dans son propre pays. »
« Il y a depuis très longtemps des manquements, un irrespect du droit international en France. »
« Les migrants ont des droits et les images de la place de la République, les violences physiques, les insultes, les coups, la destruction des tentes, participent d’une forme d’inhumanité, de la déshumanisation de ces personnes et cette situation est de plus en plus préoccupante en France. »
« Tout cela est une question de politique migratoire dont Emmanuel Macron est responsable. »
« On parle de chaine de responsabilité. Le préfet de Paris est couvert par une politique ministérielle que nous on considère comme désastreuse. »
« Il n’est pas normal aujourd’hui que, quand on se mobilise, on ait peur de la façon dont on va être traité dans une manifestation, en France, en 2020. »
Sur la proposition de loi « pour une sécurité globale »
« On a analysé la proposition de loi par le prisme des droits humains - on ne s’est donc pas intéressé à l’ensemble des articles mais trois sont clairement problématiques. »
« La focalisation sur l’article 24 peut faire un écran de fumée pour cacher l’article 21 et l’article 22 qui ont des implications très graves sur le respect de la vie privée avec un usage beaucoup plus généralisé des caméras piétons sur les policiers mais en laissant leur usage à leur discrétion, c’est-à-dire qu’ils peuvent l’activer et désactiver quand ils veulent. Ce n’est pas avec cela qu’on va lutter contre l’impunité en matière de violences policières. Et c’est encore pire avec les drones : l’encadrement n’est absolument pas suffisant au regard du droit international : on va pouvoir surveiller tout l’espace public, y compris des halls d’immeuble, la rue etc dès lors que l’on considère qu’il peut y avoir trouble à l’ordre public. »
« L’article 24 est très mal écrit (et peut donner lieu à toutes sortes d’interprétations problématiques); il est non nécessaire puisque d’autres dispositions dans le droit pénal permettent déjà de protéger des personnes lorsqu’elles seraient victimes d’incitation à la haine ou d’actes criminels ; et il n’est pas proportionné car les dispositions sont extrêmement générales : elles touchent l’ensemble des citoyens. »
Sur le positionnement d’Amnesty International en France
« Ce qui est assez paradoxal, c’est qu’alors que nous avons une constance dans nos recommandations et nos positions dans la mesure où nous nous situons dans la perspective du droit international, la perception change quand on est sur la France. »
« On est perçu comme gauchistes parce que l’on critique telle ou telle politique alors que le combat pour les trois humains est politique bien sûr, parce que l’on intervient sur des politiques décidées par des gouvernements mais c’est apolitique dans le sens où nous sommes non-partisans. »
« Pour nous, le fait de défendre les migrants, de se battre contre les discriminations à l’encontre des musulmans, des personnes LGBT ou des personnes qui ont des handicaps, ça n’a rien à voir avec la politique mais tout à voir avec le droit international, le respect des droits humains et les valeurs universelles. »
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